L'IRM en médecine vétérinaire

L’IRM, notamment à haut champ magnétique, est une modalité d’imagerie qui entame son développement en médecine vétérinaire en France. Cette modalité repose sur l’importante quantité d’eau et donc de protons d’hydrogène présents dans l’organisme. Chacun de ces protons présente des propriétés magnétiques, propriétés qui sont utilisées pour former l’image.

Qu'est ce qu'une IRM ?

La machine d’IRM consiste en un puissant aimant, créant ainsi un champ magnétique au sein de l’anneau central. Les antennes utilisées émettent des ondes de radiofréquence, entrainant une excitation des protons d’hydrogène, qui reviennent ensuite à leur état normal en émettant un signal, recueilli ensuite par les antennes.

Ce signal, après traitement par l’ordinateur, permet la formation des images. En fonction des caractéristiques du tissu examiné, les protons émettent un signal différent, fournissant ainsi une très bonne résolution en contraste entre les tissus sains et les tissus malades, même au sein du tissu osseux.

Plusieurs séquences peuvent être obtenues lors d’un examen par IRM (séquence ou pondération T1, T2, FLAIR, STIR, diffusion, etc.). Un produit de contraste à base de gadolinium est souvent utilisé. Une utilisation combinée de plusieurs séquences, dans plusieurs plans, permet d’avoir une évaluation complète de la zone examinée.

Dans quels cas avoir recours à une IRM pour votre animal ?

L’IRM présente notamment un intérêt majeur en neurologie ainsi qu’en orthopédie et médecine du sport. Il existe de nombreuses autres applications à l’IRM en médecine humaine, qui sont en cours de développement en médecine vétérinaire.

Cas d'utilisation fréquents d'IRM en médecine vétérinaire

Voici les principaux exemples de signes cliniques, où l’IRM présente un intérêt diagnostique en médecine vétérinaire :

  • Crises convulsives,
  • Atteinte d’un ou plusieurs nerfs crâniens (syndrome vestibulaire, paralysie faciale, amyotrophie temporale…),
  • Tremblements,
  • Changement de comportement, désorientation,
  • Ataxie,
  • Parésie, paralysie,
  • Douleur vertébrale,
  • Syndrome queue de cheval,
  • Suspicion de lésion ostéo-articulaire ou musculo-tendineuse (rupture des ligaments croisés, lésion méniscale, entorse…).

L'IRM en cas de bilan d'extension

L’IRM est également utilisée dans le cadre de bilans d’extension, à distance ou localement, en complément parfois d’autres modalités telles que le scanner ou l’échographie :

  • Bilan d’extension cérébral,
  • Bilan local de tumeur des tissus mous telles que les fibrosarcomes,
  • Bilan d’extension local d’une tumeur osseuse telle qu’un ostéosarcome,
  • Bilan d’extension d’un myélome multiple,
  • ou encore recherche de métastases osseuses.

Il peut également être utilisé pour les cavités nasales, les bulles tympaniques, les tissus mous de la tête :

  • Espace rétrobulbaire,
  • Glandes salivaires,
  • Ganglions

ou encore dans le cadre de corps étranger migrant profond avec exploration d’un trajet fistuleux.

Comment se déroule une IRM en médecine vétérinaire ?

L’animal doit rester parfaitement immobile pendant le temps de l’examen. Il doit donc être sous anesthésie générale afin de ne pas bouger.
Cet examen dure plus longtemps qu’un scanner (de 25 à 45 minutes en moyenne). Il ne s’agit pas d’un examen douloureux, ni d’un examen invasif. Un produit de contraste est souvent injecté durant l’examen.

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