Dépistage de la dysplasie de la hanche et du coude

La dysplasie de la hanche et du coude sont des troubles héréditaires du développement qui surviennent chez des animaux de nombreuses races.

Objectifs du dépistage de la dysplasie de hanches et de coudes

L'objectif de ce dépistage radiographique, très important pour les animaux de plus de 20 kg, est double :

  1. Répondre aux impératifs de sélection imposés par les clubs de race ou associations sportives qui exigent ce dépistage à certaines étapes de la vie de l'animal : confirmation, reproduction, référencement, compétition. C’est le dépistage radiographique officiel, réalisé après l'âge de 12 mois.
  2. Dépister précocement les affections articulaires héréditaires avant l'installation d'une arthrose ou d'une invalidité fonctionnelle irréversible. C’est le dépistage radiographique préventif, à réaliser entre l'âge de 3 mois et 10 mois.

Ces radiographies officielles de dépistage de dysplasie de hanches et de coudes sont réalisées sous neuroleptanalgésie de l'animal.

Pourquoi réaliser un dépistage radiologique préventif entre l'âge de 3 et 10 mois ?

Il est désormais scientifiquement prouvé que la laxité articulaire précède l'apparition de la dysplasie de la hanche, avec une corrélation quasi-totale.

La dysplasie est une maladie qui entraîne, parfois très rapidement, une dégradation du cartilage, avec l'apparition d'arthrose, et tous les symptômes associés. Cette dysplasie se détecte radiographiquement entre 6 et 11 mois.

La laxité articulaire pathologique précède de quelques mois la détection radiographique de la dysplasie de la hanche, puisqu'avec les techniques dites "de recherche en distraction", cette laxité peut être mise en évidence dès l'âge de 3 à 3,5 mois.

C'est pourquoi il est évident qu'une recherche précoce de laxité offre au patient un meilleur pronostic qu'un dépistage tardif de la dysplasie de la hanche.

Dans le cas où l'animal présente une dysplasie, ce dépistage précoce permet de proposer un large éventail thérapeutique avec un pronostic favorable, tel que la symphysiodèse pubienne, qui ne peut être réalisée qu'entre 3 et 5 mois.

Comment se déroule le dépistage radiographique préventif de la dysplasie de la hanche et du coude ?

Après une anesthésie légère permettant d'obtenir une bonne myorésolution, l'animal est positionné sur le dos de façon parfaitement symétrique. Un distracteur spécifique (PennHip ou Badertscher-Vezzoni) est positionné entre les cuisses pour rechercher une éventuelle laxité articulaire pathologique au niveau des hanches.

La réalisation d'un cliché radiographique numérique permet alors la mesure d'un indice de distraction. Si celui-ci est supérieur à 30%, l'animal présente une certitude à 95% d'être dysplasique à l'âge de 1 an.

Pourquoi un dépistage radiologique officiel de dysplasie ?

Ce dépistage radiographique permet de répondre aux impératifs de sélection imposés par les clubs de race ou associations sportives. Il est généralement nécessaire selon ces clubs pour la confirmation, la reproduction, le référencement ou la compétition.

Cette radiographie officielle, réalisable à partir de l'âge de 1 an, permet de faire un constat, mais ne doit pas être considérée comme un moyen de dépistage précoce. En effet, à l'âge de réalisation de ces radios officielles, l'éventail des traitements pour une éventuelle dysplasie est beaucoup plus limité.

Les exigences du dépistage radiologique officiel de dysplasie

L'examen radiographique officiel de dysplasie est possible pour la plupart des races dès l'âge de 12 mois révolus. Les impératifs techniques de positionnement, d'identification et autres contraintes administratives varient selon les pays (France, pays anglo-saxon, USA) et les clubs (SCC, BSAVA, Pennsylvanie) :

  • Positionnement
    • Pour les hanches : incidence ventro-dorsale en hyperextension, en grenouille (la plus fréquente en France), distraction de Vezzoni, PennHip, Fluckiger, DAR…
    • Pour les coudes : incidence latérale en hyperflexion, oblique interne à 20°, MEDLAP…
  • Identification
    • Tatouage ou puce électronique, coordonnées, nom du praticien…
  • Administratif
    • En 1 ou 2 exemplaire(s), remis au propriétaire ou expédié(s) au collège d'experts, certificat d'engagement du praticien sur la conformité de l'identité de l'animal, sur la myorésolution réalisée lors de l'examen…

En revanche, toutes les associations exigent une myorésolution de l'animal et sont très strictes sur le respect des critères qu'elles imposent, n'hésitant pas à retourner le dossier au propriétaire en cas de non-respect de ces contraintes ou en cas de qualité insuffisante des clichés.

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