Objectifs du dépistage radiographique de la dysplasie #
Le dépistage radiographique officiel de la dysplasie a deux objectifs principaux :
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Objectif de sélection : répondre aux exigences des clubs de race et des associations sportives (confirmation, reproduction, compétition). Ce dépistage officiel est réalisé dès l’âge de 12 mois révolus.
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Objectif préventif : détecter précocement les anomalies articulaires, avant l’apparition de lésions irréversibles comme l’arthrose. Ce dépistage précoce est recommandé entre 3 et 10 mois.
Pourquoi réaliser un dépistage préventif entre 3 et 10 mois ? #
La laxité articulaire, principal facteur de dysplasie, précède toujours la détection radiographique classique. Cette laxité peut désormais être mise en évidence dès l’âge de 3 à 3,5 mois grâce à des techniques spécifiques comme le PennHIP ou le Badertscher-Vezzoni. Identifier cette laxité précoce permet d’intervenir rapidement avec des traitements plus efficaces, comme la symphysiodèse pubienne, qui ne peut être réalisée que chez les jeunes chiots entre 3 et 5 mois.
Déroulement du dépistage radiographique préventif #
Après une anesthésie légère, garantissant un relâchement optimal, l’animal est positionné symétriquement sur le dos. Un distracteur spécifique est placé entre les cuisses pour évaluer la laxité articulaire. Une radiographie numérique est ensuite prise, permettant de calculer un indice de distraction reflétant la stabilité de l’articulation. Une valeur élevée de cet indice est fortement predictive d’une dysplasie à venir.
Pourquoi un dépistage officiel à partir de 12 mois ? #
Ce dépistage répond aux critères administratifs des clubs de race et sert à confirmer la présence ou l’absence de dysplasie avant la reproduction ou la compétition. Il repose sur des radiographies standardisées réalisées sous sédation ou anesthésie, avec un positionnement rigoureux. À ce stade, les possibilités thérapeutiques sont cependant plus limitées comparé au dépistage précoce.
Exigences techniques et administratives #
Pour valider le dépistage officiel, les clichés radiographiques doivent respecter des critères stricts :
- Positionnement précis (incidences ventro-dorsale pour les hanches, latérale pour les coudes).
- Identification complète de l’animal (tatouage ou micropuce, nom, date de naissance).
- Respect des protocoles spécifiques à chaque club (SCC, BSAVA, PennHip, etc.).
Un contrôle de qualité rigoureux est effectué, et les dossiers non conformes sont souvent renvoyés.
Conclusion #
Le dépistage radiographique de la dysplasie des hanches et des coudes est un outil indispensable pour améliorer la santé futur des chiens à risque. Sa double vocation, entre sélection génétique et prévention, permet une meilleure gestion de cette maladie et offre aux propriétaires et éleveurs des solutions adaptées, en fonction de l’âge et du stade de l’animal.
